Dans le journal le Télégramme, un conseiller municipal de base de la majorité locale donne ses explications sur les raisons de sa démission avant la fin de son mandat.
"Le fait de me refuser un poste d'adjoint a été déterminant, ne cache pas l'ancien élu. J'ai beaucoup œuvré pour la jeunesse pendant cette mandature. Je n'ai pas démérité et je ne comprends pas pourquoi on me refuse ce poste ».
Je ne pense pas que l'on postule à un mandat d'adjoint avant une élection, ce sont les membres du conseil municipal qui en décident, comme pour le maire d'ailleurs.
« J'ai souvent essayé de comprendre pourquoi. Suis-je trop bête pour assurer cette fonction ? Suis-je trop ancré à gauche (...) ? Ai-je été victime de jalousie ?». Il est vrai qu'il était très proche du maire. « Je pense que j'ai été un bouc émissaire. On n'a pas voulu s'en prendre directement à la personne du maire. On a préféré s'en prendre à son "poulain". C'est tellement plus confortable (...) ».
Les capacités n'ont rien à voir la dedans, regardez donc ceux qui sont aux postes d'adjoints aujourd'hui, c'est "à la gueule du client et à celui qui passe le mieux la brosse à reluire", quant à ne pas vouloir s'en prendre directement à la personne du maire, la ficelle est assez grosse, il est suffisamment intelligent pour se mettre tout seul dans la panade.
Il évoque la cupidité de certains et souligne : « En tant que conseiller municipal référent, j'ai refusé la rétribution de 150 € net par mois, pour être libre. En tant qu'adjoint, j'aurais versé la moitié de mon indemnité aux conseillers municipaux qui travaillent beaucoup dans l'ombre, sans pour autant être reconnus. » Il lâche aussi : « Deux nouvelles personnes vont occuper un poste d'adjoint alors qu'elles n'ont pas fait leurs preuves au cours de ce mandat et n'ont donc aucune expérience. Mais, comme elles risquent de drainer beaucoup de voix, on les a préférées à Thierry Roncin (...). De toute façon, on aurait pu créer un autre poste d'adjoint pour respecter la parité, mais cette option n'a pas été retenue. »
Là, je serais plutôt d'accord avec le démissionnaire lorsqu'il emploie le mot "cupidité" qui sied à certain(e)s comme un bel habit qui se verra dans les photos. Il s'avance un peu en affirmant que deux nouvelles personnes vont occuper un poste d'adjoint, les élections ne se sont pas encore déroulées et il n'est pas certain que la majorité actuelle le reste.
Il indique que le virage à droite de l'actuelle municipalité lui déplaît, rappelant qu'aux dernières législatives « la majorité municipale a soutenu le candidat Le Fur. Peut-on donc prétendre que c'est une liste sans étiquette politique ? ». Il termine : « Je reproche à Gérard Huet de ne pas m'avoir imposé (...). Je pars en ayant le sentiment d'avoir beaucoup donné à la collectivité et en ayant l'impression d'avoir été trahi. J'ignore si je reviendrai un jour en politique, mais une chose est sûre : je serai moins naïf la prochaine fois. » Sa lettre de démission n'a pas été lue lors de la séance de jeudi soir. Le maire indique qu'il n'en avait pas encore été informé. Il salue le travail de Thierry Roncin, notamment auprès des jeunes, mais ne tient pas à livrer d'autres commentaires.
Très beau final mais un peu tardif, je me souviens lui avoir dit que l'apolitisme ou l'atypisme à la sauce Huet n'avait jamais existé, Gérard Huet est de droite voire à la droite de la droite, c'est un postulat et de là à voir des membres du FN dans la prochaine liste de DROITE, il n'y a pas loin, ils rejoindront ainsi ceux qui y naviguent entre deux eaux comme des sous marins.
A la genèse de cette affaire, le conseiller municipal de base aurait dû lire ou relire les Fourberies de Scapin de Molière : "Mais que diable allait-il faire dans cette galère".